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number 2

22 novembre 2011

Je Déteste qu’on …

 

… lise par dessus mon épaule !

c’est le genre de truc qui peut me rendre tarée en moins de 3 secondes. Bon et si le mec à la respiration aussi bruyante qu’un yorkshire bronchitique en pleine canicule, je peux facile réduire mon temps de latence à moins d’un quart de seconde … ça claque !

Bon, et bien je vous l’annonce : j’ai trouvé pire.

La consultation en autonomie supervisée ( je vous laisse déguster ce nom délicatement fleuri ). Cette joyeuseté à donc lieu dans le cadre de mon stage chez un médecin généraliste.

 Le concept c’est de mener la consultation, toi, jeune interne des hôpitaux de paris avec dans ton dos le fameux médecin généraliste, qui épie le moindre de tes mots, le moindre de tes gestes tout en respirant comme un Yorkshire bronchitique en pleine canicule …sauf que toi t’as pas le droit de battre des records.

 

A la fin de la consultation Il m’a glissé que je n’avais pas encore l’air parfaitement naturelle … 

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11 novembre 2011

La La La …

 

[ sifflote d’un air dégagé ]

ah tiens, vous êtes là ? ça c’est chouette alors …

quoi ?

 j’abuse grave ?

ça fait un mois que j’ai rien écrit ?

et c’est honteux ?

bon, alors j’arrête de siffloter genre «  je n’ai rien à me reprocher, la vie est belle, et les oiseaux chantent dans les derniers rayons de soleil » ?

Ok, ok …

[ sifflote encore un peu, pour emmerder le monde, lequel n’en a pas vraiment besoin, au vu de ce qui s’y passe ]

bon sinon, je vous avais quitté alors que je bossais en banlieue, avec des patients VIH, immigrés de peu, avec plus ou moins de papiers ( souvent moins ), aux familles explosés aux quatre coins de l’Afrique.

Je vous retrouve, alors que je suis maintenant en cabinet médical dans le centre bobo parisien, On vient me voir pour des… ( suspens de fou ) … rhinopharyngites… ( oui des rhino … passionnant ! ).

Evidemment il n’y a pas que des gastro, rhino et autres réjouissances non, madame, non monsieur, il y a aussi LA demande du moment, le hit parade de la consultation :

 Le beau ! Le grand « ketchup complet »  …

Une brève mise en situation ( qui déchire grave !) :  «  bonjour, je viens pour un  « ketchup complet » !

( oui c’est bref )

j’ai pris l’ air le plus blasé en ma possession ( lequel fut un échec pour le moins mémorable ;), pour demander cette petite précision fort utile : "Euh … ahahhaoohhuuuhh ... hum … hihihuuhohoh ... Vous désireriez un check up ?"

Sur ce je m'en vais travailler mon regard impénétrable ...

 

15 octobre 2011

Sur ce ...

... ( oh la mon dieu, quel suspens ! )

 

je pars en vacances !

oui, le 15 octobre. Oui, madame, Oui monsieur...

et je pars au soleil ...

bon je ne vous fait pas l'affront de vous décrire par le menu comment ça va être trop bien, trop festif, trop fun, trop ... Parce que ça ferait trop ...

je vous laisse donc dans la grisaille française ( oui je suis un peu narquoise quand je pars en vacances ;).

et à bientôt.

10 octobre 2011

Coeur de banlieue : codes, rites et langage ...

Comme je vous le disais dans mon dernier post : depuis un an je découvre ce que l'on nomme les "banlieues difficile".

et si je n'ai pour l'instant pas trouvé la banlieue difficile, je me heurte de plein fouet à la difficulté de dire la banlieue. Ne pas sombrer dans les clichés, dans les formules toutes faites, dans les sentiments du moment ... bref les écueils sont nombreux !

Le livre de David lepoutre : coeur de banlieue, codes, rites et langage, échappe à tout cela ...

Lepoutre est sociologue mais a aussi été professeur d’histoire-géographie dans un collège de la courneuve pendant 10 ans. il a habité la cité des 4000 pendant 2 ans ...

je vous livre ici, quelques unes de ses réflexions :

1 ) sur La cité comme refuge  :

contrairement à ce que l 'on pourrait penser : "l’attachement résidentiel est fort, en particulier chez les adolescents. Il existe comme un sentiment d’appartenance et même de « propriété territoriale ». cette appartenance locale ne peut se fonder sur une présence familiale séculaire ou une assise foncière. Elle ne peut se fonder que sur le statut du résident et le développement de son réseau social ."

"la cité devient un  refuge où les adolescents sont protégés par leurs pairs d’agressions, et surtout à l’abri de la violence symbolique du monde extérieur "

 

2 ) sur les relations sociales dans le grand ensemble :

 David lepoutre demande à 3 de ses élèves de lui faire une liste écrite de l’ensemble des gens qu’ils connaissent : ces derniers lui fournissent de 900 à 1300 noms : c’est ce que l’auteur nomme un  « degré d’interconnaissance très élevé »,  « une sociabilité de voisinage importante ». Ce réseau social est incroyablement développé, surtout quand on le compare aux réseaux sociaux de ceux qui n'habitent pas le grand ensemble.  

cette grande sociabilité à pourtant son revers, puisqu'elle entraîne une "circulation pléthorique des  ragots et des rumeurs ". 

il faut aussi noter que l'extrême visibilité des espaces publics au sein de la cité ( puisque des tours, un petit milliers de personnes peut voir à tout moment ce qu'il se passe en bas ) instaure un sentiment de gêne et d’atteinte à la liberté », «  chacun se trouve dans des jeux, dans ses activités exposés au regard d’un très grand nombre de personne »

 

3 ) sur le langage

«Il existe une  valorisation très forte de la diction, une véritable culture de l’éloquence . le langage est d’abord conçu et pratiqué comme une performance, tout acte de parole est un en spectacle en  soi, une exposition au jugement des autres.  il est aussi défensif la transformation quasi totale des mots en verlan, permet d'échapper à la compréhension des adultes, et surtout des forces de l'ordre.

 

4 ) Sur la violence :

Notion de double inculcation contradictoire de la part de l’entourage familial : avec d’une part un idéal de virilité fondé sur la force physique, ou l’agressivité est flattée comme une valeur refuge du courage, comme un moyen de défense de l’honneur familial.  Et d’autre part la position réprobatrice du tempérament bagarreur, qui correspond mieux au modèle dominant dans notre société moderne, où la violence est condamnée par les hommes, par l’état et par la justice.

 

«  les 2 systèmes de normes étant transmis simultanément, ils s’opposent pendant une grande partie de l’enfance et de l’adolescence », «  dans les quartiers populaires de banlieue, c’est par la force des choses, l’institution scolaire qui se trouve sur la ligne de front de cette opposition »

 

« en fin de scolarité, rare sont ceux qui continuent à régler leurs conflits par la violence, seule une minorité conserve ou développe des pratiques violentes. Il s’agit alors plutôt d’actes individuels, qui constituent le recours des plus démunis » 

Lepoutre met aussi en valeur la pression du groupe, et du regard des autres dans la survenue d’acte violent :

«  si dans le privé, les tensions qui opposent les individus trouvent souvent leurs résolutions, et se dénouent de façon pacifique, il en va tout autrement sous le regard du public …[…] qui excite et provoque les 2 opposants. » 

«  la bagarre devient une épreuve initiatique et fondatrice, ceux qui se situent en dehors de cette logique deviennent des exclus »

 

«  les actes de délinquance deviennent des sortes de performance ou d’exploits [|…] auquel s’ajoute le prestige liés aux consommations rendus possibles par l’acquisition illicite d’argent  » d’où la curieuse concurrence entre les cités avec une sorte de hit parade des banlieues les plus chaudes, concurrence à laquelle participe activement les médias lorsqu’ils reprennent en une les faits divers.

 

 5 ) Sur la notion de réputation, d’honneur :

«  il existe une véritable obsession de la réputation, qui oblige à envisager chaque relation comme un rapport de force, de concurrence, et de compétitions »

 

chez les hommes : réputation fondée sur l’éloquence (la réussite dans les joutes de vannes, la maîtrise des insultes, des ragots ) sur la force physique.

Tandis que pour les femmes : par la fidélité des épouses, par la virginité des jeunes filles, la décence de leur tenues, la modestie de leurs désirs.

 

Il existe un véritable «  contrôle social des frères sur les sœurs en rapport avec l’exigence d’honorabilité ( langage, loisirs, fréquentations) » .

Paradoxalement les adolescents les plus délinquants ou en situations d’échec, sont ceux qui manifestent les plus d’attention à la conduite de leurs sœurs, comme une manière d’affirmer leur identité, d’exercer un pouvoir, de racheter leur échec social ?

voici, en quelques mots, les idées directrices de ce livre, qui est au total très intéressant. je lui trouve cependant 2 limites : premièrement, le livre commençe à dater ( publié en 97 ) et puis surtout il n'aborde que la période adolescente quant on aimerait voir l'auteur étendre ses réflexions à l'âge adulte.                    

8 octobre 2011

Comment survivre en Zone Urbaine Sensible ...



24Depuis plus d’un an, je bosse en banlieue

[  je vous laisse une minute pour au choix : frissonner de peur, faire une moue de dégoût, ou me présenter vos condoléances ]

autant vous dire que la violence est au cœur de ma vie : je vais bosser tout les jours la peur au ventre. Je ne compte plus les insultes, les crachats, et même les coups

bon en fait, pas du tout.

De cette année passée, pas une escarmouche, pas une anecdote à exhiber fièrement au public conquit  par ma grandeur d’âme par mon extraôôôôrdinaire dévouement à l’égard des hommes.

Il y a bien quelques tensions, quelques engueulades, quand la patience se perd on ne sait trop où entre le 35 et le 36 patient de la nuit …qu’il a attendu quelques 4 H 30 pour que tu lui annonces que «  et non il n’y pas de médicament miracle pour un rhume » et que « non, il n’aura pas 10 jours d’arrêt de travail » et encore moins  « une ambulance pour rentrer à la maison 

En fait, de la banlieue je n’ai vu que la précarité, des situations sociales à la limite du tolérable, des histoires de vie plus sordides les unes que les autres …

Quand on  voit un patient pour la première fois, on pose un tas de questions, dans ce tas il y a ce que l’on appelle le mode de vie, c’est une partie qu’on fait le plus souvent assez rapidement : tabac ? alcool ? allergies ? type de travail ?

Dans les banlieues qui craignent, ta case mode de vie elle quadruple de volume entre : l’ absence de papiers, l’absence de couverture sociale, le pays d’origine, les familles partagées entre plusieurs pays, la difficulté à trouver un travail, les prises éventuelles de toxiques, les conditions de vie qu’on est parfois bien loin d’imaginer …

Alors j’ai lu des bouquins pour essayer de comprendre, de savoir ce qu’était la banlieue, la chaude, la zone d’éducation prioritaire, celle qui flambe et qui terrorise, je ne suis toujours pas sûre d’avoir trouvé.

Ma banlieue difficile à moi, c’est le visage de quelques uns de mes patients, c’est leurs quelques mots au cours d’une conversation banale dévoilant comme par erreur leurs difficultés, c’est des larmes perdues dans une chambre d’hôpital sur l’enfant / la femme ou le mari, resté au pays, que l’on a pas revu depuis si longtemps …

Ma banlieue difficile n’est pas vendeuse, elle ne fait pas des part d’audience à la télé, elle ne fait pas vendre du magazine à la pelle …

Et surtout ma banlieue difficile ne m’appartient pas, et si je met à chaque phrase ce « ma » qui me débecte, en réalité c’est plutôt elle qui me possède ...

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6 octobre 2011

La phrase du jour !

"Je suis à vous comme la sardine est à l'huile..."

 

bien, bien, bien ...

Mes patients sont les meilleurs !

 

 

 

euh, donc moi, je fais l'huile, c'est ça ?

vous m'en voyez ravie !

 

4 octobre 2011

Votre code Fitness …

Découvrez ci dessous comment gagner 1 an d'abonement en club fitness, 500 000 euros, et un appartement de 170 mètres carrés en plein paris et 1 mars .

nan je déconne !

[ ceci est un plantage de décors ] C’était un de mes premiers stages à l’hôpital, je portais épinglé à la blouse le doux titre d’externe pour la première fois…

Externe sur le papier ça veut dire : étudiant en médecine en 4, 5 ou 6 ième année de médecine. Dans la vie ça veut dire : transporteur de dossier / brancardier / secrétaire / standardiste /punching ball pour chef en colère à 90 euros le mois … 

J’apprenais donc mon métier d’externe, et ce jour là plus particulièrement : la facette «  standardiste » .

Rigolez pas, c’est pas si simple : faut trouver la voix idéale à la fois professionnelle, et engageante, un peu pressée aussi ( histoire que l’interlocuteur ne se laisse pas trop aller, vous  ne vous imaginez pas le nombre de personnes qui pour prendre rendez vous avec un pneumologue se lance dans la récitation de leur emploi du temps pour les 3 mois à venir ...  la version intégrale, hein, pas l’abrégé.

 Parfois, malgré une patience exemplaire, il se pourrait que la séance de Poney ( mais attention du poney shetland, parce que c'est drôlement plus mieux, surtout avec le nouveau prof qui a des yeux d'un bleu turquoise et des  .... [ ceci est une coupure au montage pour la survie du lecteur ]).Bref il se pourrait que la séance à 14H 30 mardi prochain de madame tronche te laisse vaguement indifférent, et vaguement carrément irrité ! )

la voix doit être professionnelle, engageante, au débit rapide, mais jamais impatientée … autant vous dire que je faisais tout le contraire ...

Quant il aurait fallu dire avec des fleurs dans la voix :

« service de pneumologie, bonjour ! »

moi je donnais dans le sec, et revanchard : «  allô » …

" le allô revanchard " tout le monde le connaît : c’est celui qu’on réserve à son pire ennemi quand il a le mauvais goût d’appeler alors que l’on vient à peine de s’avachir dans un canapé bien moelleux, après une journée éprouvante.

[ fin du plantage de décors ... comment ça je plante longuement ? ... mais je ne vous permet pas !]

Et puis un jour que j’usais une fois de plus de mon allô furibard, j’entends que l’on me demande «  le code fitness »

Trop contente de pouvoir laisser libre cours à mon énervement je lui balance qu’on est dans un HOPITAL, ici, que c’est pas le CLUB DE SPORT du coin, qu’il y a des GE NS MALADES qu’on SOIGNE et qu’on pas que ça à FOUTRE de répondre à DES QUESTIONS COOOONS !

Bon en fait c’était la pharmacie qui demandait le code finess* de l'hôpital ...

Voilà, voilà, voilà …

 *Pour ceux qui s’y connaissent autant que moi : le code finess c’est le code qui est inscrit en haut de toutes les ordonnances issues d’un hôpital, en gros il recense tout les établissements et services relevant de l'action sanitaire et sociale (merci wikipédia :)

29 septembre 2011

De plus en plus de délinquant chez les seniors …

Nouveau texte sur un thème imposé par mon gros chacal préféré, repris à On n demande qu’à en rire ( mais ça si vous avez cliqué sur chacal, vous vous en doutez déjà ...

Ce que ne savait pas le Chacal, c’est que moi, j’en connais personnellement du délinquant du quatrième âge … la version avec dentier …       

la nouvelle génération de gangsters … oui madame, oui monsieur…

Et celui-ci n’est autre que mon propre grand père …

Mais attention, il ne vole pas, non selon ses propres termes :  « il barbote ». ( je crois que c’est le seul qui utilise encore ce mot )

Mon grand père s’est même créé une spécialité dans le barbotage : le vol de champignons en supermarché … c’est dire si il est tombé dans la délinquance sévère …

C’est pour cela que quand je vais lui rendre une petite visite,  j’y vais toujours avec un gilet pare balles … et que je me prépare à manger du champignon, beaucoup de champignons ...

Comme il faut savoir profiter de l’expérience de nos aînés, je lui ai demandé de m’expliquer comment il se débrouiller pour voler tranquillou en plein supermarché.

 Il m’a répondu : la discrétion … et … de grandes poches …

Pour la discrétion, j’ai bien peur qu’il ne se sous estime un peu ( c’est à dire que comme il est un peu sourd, quand il parle il a autant de discrétion qu’un meneur de manif étudiante ). Pour les grandes poches par contre, il tient un bon argument …

J'ai enfin compris pourquoi, il tenait tant à son vieil imper aux grandes poches mais surtout incroyablement moche, qu'il refusait de jeter malgré l'insistance de toute la famille : je crois que c'est l'arme du crime !

Il a enchaîné, en me disant qu’il sortait du magasin, souriant  ( tu m’étonnes ) et qu’il glissait toujours un compliment au mec de la sécurité …( je crois qu’il est le plus vieux lèche botte du monde ) 

Après avoir réussi dans le trafic de champignons, il s’est diversifié dans les fleurs, qu’il allait chouravé dans le parc du château voisin …

Les autorités parentales se sont alors rebellés, devant la gravité des faits, et le mauvais exemple que le vieux filait à ses petits enfants et arrières petits enfants …

Ils l’ont balancé à la police …

Si, si je te jure …

je vous laisse imaginer la scène «  bonjour madame … oui … vous désirez porter plainte …d’accord … contre votre père ? … bien … bien … bien et pourquoi ? … il vole des champignons …. Bon …. Et il pique des fleurs … il a 101 ans ? … ah quand même …»

 La peine à été sévère, il a pris pour quelques années de prison, où il a subit les représailles du gang des tomates ( une bande de vieux qui pillait les tomates cerises dans les même supermarché, et qui n’a apparemment pas aimé qu’il se lance dans le champignon … )

Non je déconne, la police, l’autorité suprême, a dit qu’elle n’y pouvait rien …

Il a donc poursuivi jusqu’à presque 102 ans ces actes d’une extrême délinquance, tranquillou, gillou !

Et moi, dorénavant je me balade toujours avec de grandes poches ... uniquement en hommage à mon grand père, bien sûr.

27 septembre 2011

hier, j'ai vendu mon âme ...


... à un labo pharmaceutique.

 
notre dealer visiteur médical, est un gars bien sous tout rapport, il vend de la bonne came, des antirétroviraux efficaces et pas cher très cher ...
 
il a une gueule de jeune premier et en plus il essaye de nous amadouer, il nous file de la drogue gratos, des brochures ultra top, des stylos billes et des post it ( j'ai envie de dire WAHOUUU )
 
et des fois il nous emmène se faire un bon vieux trip, dans un restau classe avec tout le service.
 
hier on a pas été déçu : la beuh était bonne, et l'héro étincellante
foie gras et son oignon confit / canard et gratin d'aubergine au curry / petites mignardises et crême brulée.
 
tout ça gratos, on a le meilleur dealer du quartier, ça c'est du visiteur médical haut de gamme, et en plus il est marrant.
 
en rentrant du resto, on s'est tous posé la même question : comment un gars pas con, et sympa peu faire un boulot aussi discutable ?
23 septembre 2011

Déni, j'écris ton nom

Elle est hospitalisée pour une coloscopie, un examen super sympa, que je conseille à tous … d’abord on boit 4 litres de colopeg, au goût subtilement  nauséabond, produit qui a pour but de rendre vos intestins tout beaux tout propres …

Bon après on vous endort et on va regarder le colon en passant par en bas.

Un examen super sympa…

Elle, elle venait pour cela.

Elle savait ce qui l’attendait, elle avait signé sa petite feuille de consentement pour dire que oui, elle était d’accord, que oui elle était au courant des risques et tout, et tout …

Elle était infirmière, son mari était infirmier, un couple sympa, et à priori, pas des novices en matière d’hosto, ni en maladies …

Elle a beaucoup maigri : une quinzaine de kilos en 1 an environ, sans faire vraiment un régime, ça lui allait bien parce qu’elle se trouvait trop grosse. Puis comme elle a continué à maigrir, comme ça, sans raison apparente, elle a commencé à s’inquiéter, un peu …

Elle, elle avait du sang dans ses selles depuis 1 an ½. tout les jours ou tout les 2 jours, du sang.

1 an 1/2 elle a attendu 1 an 1/2, avant de se décider à aller voir un médecin …

 Elle,elle était infirmière, son mari infirmier … elle savait.

Elle ne pouvait pas ne pas savoir que ce n’est pas tout à fait anodin de perdre 15 kg en un an, et encore moins de saigner…

Elle ne pouvait pas ne pas savoir qu’il lui fallait consulter un médecin … et pourtant elle n’est pas venue, en tout cas pas avant 1 an 1/2

On a fait la coloscopie, on a trouvé une grosse masse presque obstructive, en français : un cancer du colon.

 

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