Appel à un ami

Si tu joues à qui veux gagner des millions, t'as tout plein de joker, pour te sauver la vie (enfin au moins 3 quoi ).

En médecine c'est tout pareil : malheureusemnt il n'y a pas le 50 / 50  ( qui aurait le bon goût de te barrer la moitié des diagnostics que tu évoques, vivement que quelqu'un l'invente celui là ;)

Par contre  on a l'appel à un ami.

et ça c'est drôlement chouette.

Le moins chouette c'est qu'il faut arriver à le joindre, le dit- ami ...

Commence donc une longue lutte, entre répondeurs téléphoniques, musique d'attentes toutes plus belles les unes que les autres.

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Les 4 saisons de vivaldi, c'est ultime comme expérience, mais alors par téléphone interposé : c'est juste dévastateur ...

omme en général celui qu'on espère à tout prix joindre, n'est pas disponible dans l'immédiat pour cause de consultation, de congrès ou autre ... on peut tout recommencer à quelques minutes d'intervalle ...

c'est festif !

la dernière fois ( aujourd'hui, en fait ) que j'ai du me plier à ce petit cirque téléphonique, j'avais besoin d'un avis d'un pneumologue, or les pneumologues de notre hôpital sont ... euh .., bon disons qu'ils ont une manière qui n'appartient qu'à eux de faire de la pneumologie.  

Mon chef me conseille d'appeller dans un autre hosto, pour avoir un avoir un avis un peu fiable.

Je me lance donc à l'assaut des musiques classiques les plus célèbres, j'obtiens tour à tour :

Standard de l'hosto pour obtention d'un numéro vers l'extérieur de l'hosto- standard de l'autre hopital- quelque part dans l autre hôpital qui ne répond pas -retour au standard- infirimières de gastro ( ne me demandez pas pourquoi ...  )- retour au standard - pneumologie : le médecin est occupé veuilllez rappelé ...- standard de l'hosto pour numéro vers l'extérieur ...

Au bout d'un moment je ne sais plus ni mon prénom, ni ce que je fais. Je suis prête à avouer un trafic de drogue dans le nord de paris, voir même à l'autre bout de la France, pourvu que cette horreur prenne fin.

je recommence tout, et me retrouve à parler à un pneumo ( oh miracle, une minute de silence s'il vous plaît pour commémorer cette incroyable nouvelle ).

ce pneumologue a curieusement le même nom que le pneumo de chez nous ...

pure coincidence, me dis-je intérieuremennt, extérieument, je suis bien occupée à acquiescer à l' avis qu'il me donne ( qu'à côté faire une amputation totale de la jambe chez un patient qui a de l'eczéma paraîtrait raisonable ... )

ok ...

je respire, et puis quand même leur pneumo, il a la même voix que le notre ...

réflexion étant faite  : euuh, je me suis glorieusement planté de standard, je croyais être à celui de l'autre hosto, alors que ... bah non ... j'ai demandé à parler au pneumo ... je suis donc tombé sur le pneumo de chez nous ...

bilan : je ne dois ma survie qu'au fait de n'avoir pas huerler au pneumo  ( de chez nous ) : je vous appelle parce que nos pneumologues sont un peu des branquignoles ...

putain ...  j'ai un petit frisson froid d'un coup, je suis moins sûre de n' avoir rien dit de compromettant ...

si vous ne me voyez pas revenir sur ce blog, ne m'en veuillez pas ... prévenez la police ;)